Maéva LE GOÏC
Promotion 2005
Aujourd'hui en doctorat en neurophysiologie et en biomécanique entre le laboratoire de neurobiologie des réseaux sensorimoteurs et l'École supérieure arts et métiers Paris Tech (ENSAM).
- Concours 2SEP, promotion 2005
- Licence 3 mention entraînement (Sydney)
- Licence 3 mention éducation motricité (Université Rennes 2)
- Master 1 recherche domaine "Sport, Santé, Société", Spécialité "Physiologie cellulaire et Intégrée des activités physiques et Sportives et Modélisation du mouvement" (Université Rennes 2). Mention : B
- Master 1 en Sciences Cognitives à l'ENS Ulm
- Agrégation en EPS (reçue)
- Master 2 Recherche Domaine "Sciences, technologie, santé" mention "Sciences de la motricité" spécialité "contrôle moteur" (Paris XI, X, V). Mention : B
Pour t'aider dans ton choix, les questions qui me paraissent importantes à (se) poser pour un futur Doctorant (Thésard rimerait avec "statut bâtard") seraient - peut être pour commencer - celles ...
- du DT (alias Directeur de Thèse) : combien encadre-t-il de thésards ? Est-il aussi Directeur du laboratoire ? Est-il disponible, souvent absent ? Sur ton dos ou t'encourageant à prendre des responsabilités ? Est-il reconnu comme étant un très bon chercheur ? Est il expert sur votre sujet ? Auras tu un co-encadrant ? Un séjour à l'étranger est il prévu pendant ta thèse ? etc.- de ton équipe (si elle existe !), du laboratoire (confort, ambiance, taille, ...), des ressources existantes (humaines, matérielles, financières) : les conditions de travail et l'environnement sont-ils propices à une recherche de qualité ?
- de ta mission d'enseignement (l'ex-monitorat) : vas-tu donner des cours en lien avec ta thèse, loin du laboratoire ?, Un MCF [maître de conférences] se désigne-t -il pour être ton tuteur ?
- de ton sujet de thèse : l'as-tu choisi ? Est-il complètement neuf dans le laboratoire ou te greffes tu à des travaux existants ? te passionne-t-il ? Est il appliqué, fondamental ? Original, bien en vue ? En milieu clinique, sur l'homme, sur la souris ? Peut-il potentiellement t'offrir des débouchés dans le public et/ou le privé ? etc.
Ton choix se dessine, tu as posé tes conditions, il faut désormais - avant de t'engager- être conscient du rythme qui t'attend : en 3 ans, il te faudra obtenir ton doctorat (... ça devient parfois la dernière roue du carrosse !), assister aux colloques, congrès, égrener la littérature, réaliser des expériences et/ou du terrain ; écrire 500 pages dans le but de produire une pensée ; et puis ... au milieu de tes séminaires et autres activités hautement intellectuelles, tu seras chargé de cours à la fac, ce qui consiste parfois à travailler jusqu'à 6 mois de l'année à une toute autre recherche que la tienne en donnant des cours que tu auras à produire seul, de A à Z, sur un sujet que tu ne connais pas toujours mieux que tes étudiants quelques heures avant ; Tout ça bien sûr, en continuant à participer à des colloques pour ne pas perdre le fil de ta recherche personnelle en même temps que tu batailleras pour produire un article et que tu essaieras de joindre les 2 bouts à la fin du mois ! Restera enfin à corriger des copies ou faire passer des oraux... Heureusement, tu auras quelques "camarades de thèse" pour partager de rares moments sociaux (à privilégier) et surmonter les coups de blues éventuels, car il se peut que te prenne parfois l'envie de tout arrêter... 3 ans (au moins) sur un sujet pointu (même si tu auras l'opportunité de vulgariser tes travaux pour le grand public) nécessite du courage, de la passion, et requiert un certain nombre de qualités (ambitieux, mobile, adaptable, tenace, persévérant, créatif, rigoureux, synthétique, "analytique" voire perfectionniste, curieux, ouvert, autonome et prêt à être à certains moments la petite main de ton DT et affronter les remarques culpabilisantes ... bref TEZARbi' ;-) ). Sans omettre le "No future !" des thésards Français : LE poste offert au CNRS et 300 CV qui se ressemblent, même si après ce parcours du combattant, le jeune chercheur a aussi pour solution de partir à l'étranger ... Il faut aussi reconnaître que les doctorants bénéficions d'une liberté et d'une qualité de vie indéniable pendant notre contrat : double statut étudiant/salarié, parcours de formation personnalisé, communications écrites-orales- en France-à l'étranger, et puis surtout, être payé pour réfléchir, lire, écrire, faire de la science, échanger, produire et diffuser du savoir... c'est très gratifiant et, peut être rare..
Pour ma part, c'est à la croisée de la biomécanique et de la neurophysiologie que nous investiguons, au CESEM & à l'ENSAM (laboratoires CNRS à Paris) le contrôle postural chez l'Homme placé en situation de chute. Et au risque de vous surprendre si c'était à refaire, je recommencerai !
- Thématique(s)
- Débouchés
Mise à jour le 12 novembre 2014