Anthony Forestier

Thème(s) de recherche

STAPS, Sociologie, Sociologie des socialisations, de l’éducation et du corps

Sujet de thèse : "Être un·e élève migrant·e en EPS. Socialisation « par corps » et (pré)dispositions sociales en contextes scolaires."
Sous la co-direction de Mme Gaëlle Sempé (MCF, Université de Rennes 2) & M. Gilles Combaz (PU, Université de Lyon 2)

Notre travail de recherche vise à sonder et analyser comment, au regard des rapports sociaux de classe, de sexe et de race qui s’immiscent dans les (re)plis de la socialisation, l’EPS et plus largement le contexte scolaire français permet de ‘’travailler’’ – c’est-à-dire former, transformer et/ou renforcer - le patrimoine dispositionnel des élèves migrant·es et allophones, en fonction de leurs expériences socialisatrices antérieures dans leur pays d’origine et « en train de se faire » en France.
À partir d’une enquête ethnographique, mêlant observations et entretiens, déployée en école primaire, au collège et au lycée, il s’agira d’étudier (1) la structuration et (2) la variation dispositionnelle chez nos enquêtés – c’est-à-dire, les manières dont se plie puis se déplie les dispositions incorporées par l’élève migrant·e, en contextes scolaires, notamment en EPS. Dans une perspective dispositionnaliste et contextualiste (Lahire, 2013 ; Darmon, 2006), nous envisageons cette discipline scolaire comme un espace socialisateur à part entière, aux configurations sociales multiples, où l’apprentissage « par » corps reste prégnant, permettant de faciliter (ou non) l’activation ou l’inhibition de certaines dispositions plus que d’autres. Plus que d’analyser la « mise en veille » ou « en éveil » des dispositions (Lahire, 2002), il sera question de sonder de manière inter-individuelle mais aussi à la lecture de portraits sociologiques d’élèves, comment le contexte scolaire, et en particulier l’EPS, permet de (3) moduler ce patrimoine de dispositions, plus ou moins plurielles et hétérogènes - autrement dit, d’analyser toutes les dynamiques de transformations et de renforcement qui (re)configurent les manières d’être, de faire et de penser chez nos enquêté·es. En fonction de leur sexe, de leurs origines sociales et migratoires ainsi que du projet migratoire familial, de leur rapport à l’école et au sport, les élèves enquêté·es semblent en majorité s’accommoder progressivement aux normes scolaires et sportives de l’EPS, mais de manière inégale.

Parcours

• 2021 – aujourd’hui : doctorant à l’Université de Rennes 2, Laboratoire VIPS2 (35)
• 2021 : Licence 3 au département de Sociologie en parallèle du Master DISC à l’UFR STAPS, Université Rennes 2 (35)
• 2017 – 2021 : ENS Rennes – Département Sciences du sport et de l’éducation physique (35)
• 2020 : Obtention de l’Agrégation d’EPS à l’ENS Rennes (35)
• 2014 – 2017 : Licence EM à l’UFR STAPS – Université de Bordeaux (33)
• 2011 – 2014 : Lycée Stéphane Hessel (Toulouse, 31)
• 2007 – 2011 : Collège Olivier de Magny (Cahors, 46)

Responsabilités administratives

• Représentant des doctorant·es de l’Ecole Doctorale Espaces, Sociétés, Civilisations (ESC)

Responsabilités pédagogiques

• Responsable de la formation en Sciences Humaines et Sociales au département 2SEP