Prix « Coup de cœur du public » - Poster 2018

Objectifs :

L’obésité est un fléau sanitaire majeur dans notre société. Parce qu’elle s’adresse à tous les élèves et qu’elle propose des expériences sportives, l’EPS pourrait contribuer à lutter contre ce fléau en délivrant un enseignement indifférencié entre les élèves en surpoids et ceux de corpulence normale. Malheureusement, des études mettent en évidence chez les enseignants la présence de préjugés implicites et explicites liés au poids des élèves. Ces préjugés les conduisent à formuler des attentes plus faibles pour ces derniers : ils s’attendent moins à ce qu’un élève en surpoids soit compétent en EPS. L’objectif de cette étude est d’établir un lien entre la corpulence des élèves et le nombre et la qualité des interactions délivrées. Nous faisons l’hypothèse que les élèves en surpoids recevront moins d’interactions et seront davantage soumis à un style contrôlant (vs soutenant l’autonomie) en raison d’attentes plus faibles envers ces derniers.

Méthode :

4 enseignants d’EPS et leurs 95 élèves dont 30 perçus en surpoids ont participé à cette étude. Les classes ont été filmées en continu afin d’analyser a posteriori la quantité et la qualité des interactions. Les enseignants étaient soumis à trois questionnaires mesurant les attentes de motivation, la corpulence perçue de chaque élève et les causes de survenue du surpoids selon l’enseignant.

Résultats :

Les résultats de l’ANOVA montrent qu’il n’y a pas d’effet significatif du statut corporel sur la quantité des interactions, le type de climat délivré et les attentes de motivation [F (3, 91) = .65, p = .59].

Discussion - Conclusion :

Ces résultats sont encourageants pour la profession car ils mettent en lumière l’établissement d’un traitement non différencié entre les élèves quelles que soient leurs corpulences. L’importance de mettre les élèves sur le même pied d’égalité est indéniable pour donner l’envie à tous de pratiquer une activité physique à long terme.