Prix « Delphine Thévenet » 2018

Contexte et objectifs :

Le football féminin s'est énormément développé ces dernières années. Néanmoins, les études sur le football féminin restent largement minoritaires comparé au football masculin. Notre étude s'inscrit dans cette dynamique de développement, en analysant la charge de travail d'un match de football de D1 féminine. Notre étude visait à étudier la charge de travail des joueuses de football d’une équipe de D1 féminine. Une analyse globale ainsi qu’une analyse par postes étaient réalisées, dans le but de connaître les exigences physiques d’un match. L’objectif étant d’adapter l’entraînement et à terme, d’optimiser la performance.
 

Méthode :

Onze joueuses professionnelles (22.2 ± 3.7 ans) de niveau national ont participé à cette étude. Des tests anthropométriques et d’effort incrémental étaient réalisés deux semaines avant le début des mesures. Les données de charge interne (FC) et de charge externe (approche par seuils de vitesse, approche par Metabolic Power) étaient récoltées pendant cinq matchs de D1 féminine.

Résultats :

Concernant la charge interne, les joueuses passaient en moyenne 58.8 min (± 9.8 min) dans la zone de haute intensité de FC (HHRE). Pour ce qui est de la charge externe, les joueuses parcouraient en moyenne 9020.3 m (± 692.8 m) par match. L’étude de la distance parcourue par seuils de vitesse a également été réalisée. L’analyse par postes semblait montrer que la charge de travail était plus importante pour les milieux de terrain. D’autre part, les différentes approches utilisées montraient que la différenciation défenseures centrales et latérales ainsi que milieux centrales et excentrées semble pertinente dans l’analyse de la charge de travail.

Discussion et conclusion :

Ces résultats restent qualitatifs et ne sont applicables qu’à l’unique équipe étudiée. Néanmoins, ils montrent que l’utilisation de différentes approches pour quantifier la charge de travail semble permettre un gain de précision dans son estimation. Enfin, l’analyse par postes montre que des différences se dessinent, suggérant l’adaptation des stratégies d’entraînement en fonction de ces derniers.