Alexandre Joly
STAPS – Thèse soutenue le 09/11/2021
Les arbitres dans le football professionnel français : de l’amateurisme au semi-professionnalisme (1955-1995)
Alors que l’historiographie du football est désormais fortement développée et diversifiée, ce travail permet de défricher l’histoire des arbitres d’élite de 1955 à 1995, jusqu'alors des acteurs très peu explorés par la communauté des historiens. Bien que très peu étudiée, la période des années 1950 jusqu’aux années 1990 est une « période phare » pour l’arbitrage français. En effet, la montée des enjeux sportifs et économiques ainsi que des rencontres de plus en plus serrées et médiatisées participent à un phénomène d’accentuation de l’importance de l’arbitre au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale et tout au long du second Vingtième siècle.
Reposant sur des sources institutionnelles, orales, iconographiques, cette thèse étudie, en prenant appui sur la sociologie des professions, le processus de professionnalisation des arbitres d’élite. Plus particulièrement, il s'agit de comprendre le passage de l’amateurisme, au milieu des années 1950, jusqu’au semi-professionnalisme, à partir du milieu des années 1990. Tout en prenant en compte le contexte français et l’espace social du football, cette professionnalisation des arbitres est étudiée à travers la bureaucratisation des instances de l’arbitrage, les carrières et les pratiques des hommes en noir de l’élite. De 1955 à 1970, l’arbitrage français se caractérise par son amateurisme, avec des prémices de mutations des carrières et des pratiques des arbitres d’élite. Les années 1970 marquent une politique volontariste des instances, occasionnant une structuration et une uniformisation de l’arbitrage hexagonal. Enfin, de 1980 à 1995, les arbitres français apparaissent dans l’antichambre du semi-professionnalisme, notamment sous l’influence des directives de la FIFA. C’est aussi la représentation de l’arbitre et l’exercice de l’arbitrage qui évoluent au fil de ces quarante années. L’étude de l’arbitrage de trois finales de Coupe de France – par Pierre Schwinté, Robert Wurtz et Michel Vautrot – permet d’analyser cette professionnalisation à travers le temps du match de football, en comparant notamment leurs pratiques, techniques, conditions physiques ainsi que leurs rapports aux joueurs.
Reposant sur des sources institutionnelles, orales, iconographiques, cette thèse étudie, en prenant appui sur la sociologie des professions, le processus de professionnalisation des arbitres d’élite. Plus particulièrement, il s'agit de comprendre le passage de l’amateurisme, au milieu des années 1950, jusqu’au semi-professionnalisme, à partir du milieu des années 1990. Tout en prenant en compte le contexte français et l’espace social du football, cette professionnalisation des arbitres est étudiée à travers la bureaucratisation des instances de l’arbitrage, les carrières et les pratiques des hommes en noir de l’élite. De 1955 à 1970, l’arbitrage français se caractérise par son amateurisme, avec des prémices de mutations des carrières et des pratiques des arbitres d’élite. Les années 1970 marquent une politique volontariste des instances, occasionnant une structuration et une uniformisation de l’arbitrage hexagonal. Enfin, de 1980 à 1995, les arbitres français apparaissent dans l’antichambre du semi-professionnalisme, notamment sous l’influence des directives de la FIFA. C’est aussi la représentation de l’arbitre et l’exercice de l’arbitrage qui évoluent au fil de ces quarante années. L’étude de l’arbitrage de trois finales de Coupe de France – par Pierre Schwinté, Robert Wurtz et Michel Vautrot – permet d’analyser cette professionnalisation à travers le temps du match de football, en comparant notamment leurs pratiques, techniques, conditions physiques ainsi que leurs rapports aux joueurs.
Mise à jour le 11 avril 2022