Anne Schmitt – MCF en sociologie | Université Paris Saclay
STAPS - Soutenue le 20/06/2020
Les usages sociaux de la pratique du surf et de la voile légère en contexte scolaire en France et en Californie : processus de socialisation et rapports sociaux de sexes et de classes
Ce travail de thèse propose une analyse sociologique des rapports sociaux de sexes et de classes dans les pratiques scolaires du surf et de la voile légère en France et en Californie. Si, dans le cadre de la pratique scolaire des sports nautiques, ces deux systèmes scolaires témoignent d’une conception de l’égalité et d’une politique éducative à bien des égards différentes, car fondamentalement liées aux caractéristiques historiques, politiques et sociales de chaque contexte, ils expriment dans les textes une même préoccupation et font face dans les faits à une même difficulté, assurer l’égalité pour tou.te.s dans l’accès à la culture, nautique notamment, puis plus foncièrement à l’intégration et la réussite sociale de leurs élèves. L’analyse qualitative, mêlant des entretiens et des observations ethnographiques a permis de mettre en lumière au fur et à mesure des expériences croisées de socialisation des jeunes pratiquant.e.s, des parents et des encadrants, le poids des déterminismes sociaux de sexes et de classes dans la fabrication et/ou le maintien des inégalités, mais également le jeu complexe des dispositions sociales par lequel il est possible de les infléchir. Si la domination masculine caractérise les rapports sociaux de sexes entre jeunes dans la répartition des vagues en surf et des tâches au sein de l’équipage du bateau, si elle s’accommode parfaitement des objectifs compétitifs et performatifs poursuivis par les encadrant.e.s et les parents, certain.e.s acteur.trice.s résistent, voire redéfinissent par moments ces rapports sociaux de sexes laissant percevoir une pratique des sports nautiques plus égalitaire.
Mise à jour le 11 avril 2022