Projet de recherche PucesCom-Santé

En regroupant des partenaires de différentes disciplines - électroniciens, informaticiens, spécialistes du traitement du signal, médecins, biologistes, biomécaniciens - ce projet vise à étudier la faisabilité du suivi de l'activité d'un groupe d'enfants par l'utilisation de capteurs corporels et la transmission sans fil des informations recueillies à un système informatique décentralisé. Dans le cadre de ce projet notre objectif au sein du laboratoire M2S est, sur le plan physiologique, d'identifier des capteurs miniaturisés susceptibles d'enregistrer des index biologiques multiples et fiables de l'activité physique (activité musculaire, fréquence cardiaque, activité respiratoire, niveau de vigilance, température corporelle, etc.). Le débit ventilatoire (VE) est un des paramètres physiologiques auquel nous nous intéressons (Thèse de Monsieur Gastinger Steven). En effet, aucune étude réalisée à ce jour ne permet de préjuger, sur le plan strictement physiologique, de l'intérêt d'utiliser préférentiellement FC par rapport à VE pour estimer VO2. Jusqu'à ce jour FC était l'unique paramètre cardio-respiratoire utilisable dans des conditions de vie quotidienne, car facile à mesurer par le biais d'un dispositif non invasif (cardioféquencemètre). La plus grande facilitée de mesure de FC, en condition de vie quotidienne, est d'ailleurs toujours d'actualité (Kurpad et al. 2005). Néanmoins, il est désormais possible de mesurer précisément le volume courant (VT), la fréquence respiratoire (fr), le temps inspiratoire (TI), le temps expiratoire (TE) et de calculer VE grâce à un dispositif non invasif utilisant un couplage de magnétomètres (Mc Cool et al, 2002). Nous développons actuellement un système de magnétomètre non filaire et portable, qui permettra de mesurer et calculer ces paramètres sans avoir à utiliser de masque facial. De plus, les paramètres ventilatoires semblent moins sensibles que FC aux conditions de température et de stress (Rousselle et al, 1995), ce qui renforce leur intérêt pour estimer une dépense énergétique en condition de vie quotidienne. Il est probable que l'utilisation à la fois de VE et de FC permette une plus grande précision dans l'estimation de la dépense énergétique. Les résultats de nos premiers travaux vont dans ce sens. Ils montrent très explicitement que VE est plus fortement corrélé à VO2 que FC lors d'exercices d'intensités faibles à modérés.