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Agir sur son comportement de mouvement pour agir sur sa santé

le 16 octobre 2025

ENS Rennes

Rendez-vous Transition avec Alexis Le Faucheur, maître de conférences - HDR au département Sciences du sport et éducation physique de l'ENS Rennes.

Rendez-vous Transition

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On entend souvent qu’il faut faire du sport pour rester en bonne santé. Pourtant, tout le monde n’est pas sportif… et ce n’est pas un problème. Car ce qui compte réellement, ce n’est pas que « le sport », mais l’ensemble de nos mouvements sur une journée : marcher, bouger, rester assis, et aussi dormir… Ce sont toutes ces actions qui composent notre « comportement de mouvement sur 24h ».

C’est ce message qu’a porté Alexis Le Faucheur, maître de conférences - HDR au département Sciences du sport et éducation physique, lors du rendez-vous Transition organisé le 16 octobre par l’École normale supérieure de Rennes. Il nous invite à repenser notre quotidien, en tenant compte de trois dimensions clés autour desquelles s’organisent notre « comportement de mouvement » sur une période de 24h : l’activité physique, la sédentarité et le sommeil. Une nouvelle manière de concevoir notre rapport au corps et à la santé.

Comportement de mouvement : une vision sur 24h

Contrairement aux idées reçues, le comportement de mouvement ne se résume pas à pratiquer du sport. Il s’agit d’un ensemble d’activités, de mouvements et de postures réparties sur une journée entière. Il inclut :

  • L’activité physique : tout mouvement corporel produit par la contraction de nos muscles et qui augmente la dépense énergétique au-dessus du niveau de repos.
  • La sédentarité : tout comportement éveillé passé en position assise, allongée ou semi-allongée avec une faible dépense énergétique.
  • Le sommeil : un état physiologique périodique et réversible caractérisé par une diminution de l'état de conscience. Essentiel pour notre santé, il n’est pas un comportement sédentaire.

Une distinction essentielle : on peut être sédentaire (passer beaucoup de temps assis) une bonne partie de la journée tout en étant actif physiquement, c’est-à-dire atteindre les recommandations hebdomadaires en termes d’activité physique. À l’inverse, on peut être debout une bonne partie de la journée (donc peu de sédentarité) sans pour autant pratiquer une activité physique suffisante permettant d’atteindre les recommandations préconisées par l'OMS.

Pourquoi c’est important ?

Même s’il est difficile d’établir une valeur seuil, les études montrent que plus on passe de temps assis par jour (dès 6 à 8 h) de manière continue, plus on augmente significativement les risques pour la santé, et ce même chez les personnes physiquement actives le reste de la journée. L’ANSES recommande d’ailleurs de "casser" ces périodes de sédentarité toutes les 30 minutes par 3 à 5 minutes de mouvement, même à faible intensité (se lever, marcher…).

Les recommandations en matière d’activité physique insistent bien sur le fait que toute activité physique, même de courte durée, compte ! Monter les escaliers, marcher jusqu’à la machine à café… toute activité physique est déjà bénéfique comparativement à un comportement sédentaire !

Objectif : 150 minutes d’activité physique par semaine à intensité modérée

Selon l’OMS, pour les adultes de 18 à 64 ans, il faut viser sur la semaine :

  • 150 à 300 min d’activité physique modérée* (ex : marche à 4 km/h minimum) ;
  • ou 75 à 150 min d’activité physique vigoureuse (ex : course, tennis, monter les escaliers, faire du vélo pour aller et revenir du travail) ;
  • et 2 séances de renforcement musculaire par semaine.

Mesurer pour mieux comprendre, mieux comprendre pour mieux agir

Alexis propose une méthode concrète aux personnels intéressés : porter un capteur pendant 7 jours pour analyser son profil en termes d’activité physique et de comportement sédentaire. Une démarche inspirée des pratiques de recherche mais aussi des travaux dirigés réalisés par les élèves au département 2SEP, accessible à tous ceux qui souhaitent mieux comprendre son comportement de mouvement, ses habitudes et ainsi identifier les moments où l’on pourrait bouger un peu plus.

En résumé

  • Bouger un peu vaut mieux que rien,
  • Limiter les longues périodes assises,
  • Intégrer de l’activité physique d’intensité modérée à vigoureuse dans sa routine quotidienne.
 

Thématique(s)
Vie de l'École, Diffusion des savoirs, Développement durable
Contact
Alexis Le Faucheur

Mise à jour le 29 octobre 2025